Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Maîtres du Cycle
I know, too, that death is the only god who comes when you call.
Maîtres du Cycle
I know, too, that death is the only god who comes when you call.
CHAPITRE 01 ▬ BEYOND THE SEA C84383b4c7bda4dd6a83256fbbec3818
Sam 5 Jan - 17:38

Alors que vous marchez dans la rue, un parchemin plus grand, moins sale que les autres attire votre attention sur le panneau d'affichage de la ville. Que cela soit la curiosité naturelle qui vous pousse à aller voir alors qu'un attroupement de badauds est en conversation animée devant, ou bien encore cette petite voix qui murmure à l'arrière de votre esprit, vous vous rapprochez afin d'en savoir plus. Tout le monde n'a pas forcément la chance d'être lettré, mais au vu des passants qui se pressent bruyamment, vous comprenez le contenu du parchemin... Ou plutôt, de l'invitation.

 
 

 

 

 
AVIS AUX BONNES GENS

 
S
a majesté impériale Caelus Titinius Vergilius premier de son nom invite présentement les personnes se faisant appeler les "Elus" à se rendre au palais impérial de Celeia afin d'écouter leur témoignage. Les personnes originaires des îles de Kairos et Ba'alat seront traités comme des invités d'honneur au sein d'Invictis, et nul mal ne leur sera fait pendant leur séjour.

Afin de se rendre sur notre territoire sacré, le galion corsaire L'Etoile du Matin partira de Novae pour jeter l'ancre à Kairos, puis à Ba'alat, cela chaque fois durant cinq jours durant, afin d'inviter à bord toute personne se reconnaissant comme un "Elu" et souhaitant répondre à notre invitation. L'Etoile du Matin n'étant point un vaisseau de la navy impériale, il n'y a aucune crainte à avoir de la part des populations locales quant à une tentative d'invasion de notre part, et nous assurons expressément au Conseil de Kairos et à sa Majesté le Pharaon de Ba'alat notre bonne foi. Il quittera notre patrie en la dernière journée de Primis.
 

 

 



« Ils appellent à la princesse Semiramis » murmure une femme au visage peinturluré de couleurs vives. Certains badauds autour d'elle hochent la tête et se mettent à chuchoter entre eux; de votre position, vous pouvez capter quelques bribes.« Que As'Aath l'accompagne et la protège! »

« Elle n'arrivera jamais à embarquer! Elle va rester terrer toute sa vie à l'abri de la colère du Pharaon, et quand il sera trop tard, c'est la colère des Dieux qui s'abattra sur nous » annonce finalement un homme aux yeux aveugles, avant de commencer à se lamenter en se frappant les paumes contre le front. Le reste de la foule semble partager son avis, et ils commencent à adresser diverses prières au ciel.

Mais moins d'une dizaine de minutes après votre arrivée, un soldat au glaive brillant arrive d'un pas énervé, ce qui disperse la foule en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Les femmes soulèvent leurs enfants dans leurs bras, les hommes jettent les vieillards sur leur dos, et votre instinct vous dit de vous éloigner, en jetant toutefois un coup d’œil au soldat derrière vous. Il arrache la missive avant de la déchirer en morceaux et la jeter dans la boue au bas du panneau. A ne pas en douter, la bonne parole étrangère n'est pas la bienvenue sur Ba'alat. Mais alors, comment va être accueilli le galion impérial quand il tentera d'accoster à la capitale?
 
Maîtres du Cycle
Revenir en haut Aller en bas
Neferet Nub-Hotep
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Neferet Nub-Hotep
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
CHAPITRE 01 ▬ BEYOND THE SEA 028ab9ee98f98daabebb2dd3e74c26df
Allégeance : Ba'alat - Fidèle de Semiramis, pour l'instant.
Dim 20 Jan - 17:01
Jamais autant de monde ne s’est arrêté dans la ville. Une masse humaine grouillante s’agglutine sous le soleil ; Neferet, elle, n’entrevoit qu’une mosaïque de chairs et de couleurs. Elle perçoit les murmures en pagaille, les pensées en suspens. Un panier en feuilles de palmier rempli de noix calé entre son bras et ses côtés, elle peine à se frayer un chemin dans la vague citadine. Elle se dresse sur la pointe des pieds, trop cornés d’avoir foulé la terre. Ses lèvres se pincent, et des sillons de perplexité viennent croiser ses cicatrices.

Sa main libre en visière, l’Écorchée tend l’oreille. Un parchemin soigné aspire l’attention de tout Héliopolis. Des bouches de la plèbe, sortent les mots qu’elle veut entendre. Un galion d’Invictis, à la fin de ce mois, s’arrimera sur un quai de la ville. Sa gorge se serre. Elle sent les remous du ressentiment autour d’elle. Ba’alat l’imprenable n’ouvre pas ses portes à n’importe qui. De toute évidence, cet arrogant monarque ruse pour voir ses richesses, et les piller derechef.  Neferet méconnait les îles au-delà de l’Hautemer. Des idées contradictoires fusent à leur propos. Mais il paraît que leur hôte se plaît à dompter ses ennemis par le sang. Le destin n’aurait su ramener à lui les Élus des Dieux, amants de la mer. Une armée potentielle, pour un être aussi belliqueux. Une armée qui compte une héritière légitime, mais fragilisée. Et elle, aussi. Neferet le sent. Élue. Elle goûte ce mot différemment des autres. Comme une évidence. Même les lignes de sa propre main n’auraient su clarifier autant ce qui l’attend. Pour autant, devrait-elle monter à bord ?

Un sursaut secoue ses épaules, cachées sous un châle vert serti de perles. Ses yeux se plissent devant la main qui déchire la missive. Sa langue claque contre son palais.

« Voilà l’affaire réglée. », souffle-t-elle, la voix pleine d’ironie.

Son bras libre se détend, et ses talons reviennent sur le sol. Neferet se détourne. Le geste est stupide, pense-t-elle. Déchirer l’invitation n’empêchera pas le navire de pénétrer en leurs terres. Mais voir un soldat le faire l’a convaincue d’une chose : le geste est un avertissement. Pharaon irait-il jusqu’à ordonner un massacre pour préserver son pouvoir ? Son panier pour bouclier, Neferet bouscule sans ménagement des corps pétrifiés. Et alpague l’homme d’armes :

« Qu’en est-il des Élus qui voudront embarquer ? »
Neferet Nub-Hotep
Revenir en haut Aller en bas
Mendo Tjay
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Mendo Tjay
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : Mun'Khet'Isi
Dim 24 Mar - 17:37
Le soleil. Haut dans le ciel l'astre divin éclaire le monde du dessous. Le chat court sur les toits, il bondit et son ombre joue à cache cache entre les bâtisses des habitations. Le voici qui surplombe la place ou la plèbe s'était rassemblé. Il perçoit quelques mots, quelques bribes de conversations qui remontent jusqu'à lui. Une datte et une gorgée d'eau plus tard, sa curiosité le pique au vif alors que le monde ne désemplit pas. Pire encore, il ne fait que croitre. Il est question d'un galion qui s'en vient depuis Invictis. Il est à la recherche d'Elus, de lui entre autre par conséquent.

Pourquoi faire? Combien cela peut il rapporter? La princesse... Autant de questions qui grouillent dans son esprit avant qu'il ne sourit devant ce garde qui vient clore les débats. L'affiche se retrouve sur le sol, la foule est dispersée et le garde est à présent approché par une dame qui ne semble pas avoir peur de ce dernier alors qu'elle vient à sa rencontre d'un pas décidé.

Le chat quitte les hauteurs d'un pas aussi délicat qu'habile après avoir entendu les paroles de cette mystérieuse femme. Le voici sur la terre ferme, il s'empresse et tente de conduire cette même personne loin du courroux du garde qui observe ces derniers étrangement.

« Excusez ma soeur gardien, elle est curieuse et malavisé, nous nous retirons avec votre permission.  »

Mendo observe gravement l'Écorchée. Il ne bronche pas devant son visage et l'invite à le suivre à l'écart dans une venelle qu'il pointe du menton. La laissant à son choix, le voici qui ne s'attarde pas.
Mendo Tjay
Revenir en haut Aller en bas
Neferet Nub-Hotep
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Neferet Nub-Hotep
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
CHAPITRE 01 ▬ BEYOND THE SEA 028ab9ee98f98daabebb2dd3e74c26df
Allégeance : Ba'alat - Fidèle de Semiramis, pour l'instant.
Dim 24 Mar - 20:05
La surprise secoue les frêles épaules dissimulées sous le châle. Elle n’a rien entendu d’autre de l’homme que sa voix. Et le mot sœur, qui ne l’aura jamais faite autant frissonner. Neferet réprime un soupir de soulagement en ne reconnaissant pas l’individu à ses côtés. Ses doigts se crispent sous son panier quand elle l’entend sortir un bobard au garde. Mensonge idiot, doublé d’une condescendance acide. Son visage demeure aussi morne que celui d’une statue, alors qu’elle comprend l’invitation. La servante esquisse un sourire malingre, déformant ses balafres.

« Je ne me serais peut-être pas montrée aussi curieuse si tu ne t’étais pas perdu en chemin, mon cher frère, fait-elle, caustique. Veuillez nous excuser. », ajoute-t-elle à l’attention du soldat.

Neferet se faufile derrière l’inconnu, avant que le gardien de l’ordre ne se rende compte du manque de ressemblance entre les deux énergumènes. Ses pupilles s’agrandissent. Il a le pas léger, pour un être de sa stature. Elle ne s’étonne guère plus de ne pas l’avoir entendu. Son estomac se serre. Peut-être s’agit-il d’un voleur ? Oserait-il dérober quoi que ce soit à une servante des Dieux sombres ? Faisant mine de guetter des oreilles indiscrètes, elle tourne la tête, repérant une éventuelle échappatoire. Lèvres pincées, menton relevé, l’Écorchée darde son regard exaspéré sur l’impudent.

« Puis-je savoir ce qui vous a conduit à m’éloigner ? Si c’est mon panier qui vous fait de l’œil, sachez que ce sont les Dieux eux-mêmes que vous tentez de voler. »

Avertissement. S’il craint les maîtres du monde des morts, peut-être est-il de son côté. Il y a sans doute un espoir, aussi, qu’il ait voulu l’éloigner d’un éventuel danger après une question imprudente. Mais cela fait bien longtemps qu’elle ne voit plus vraiment la lumière dans le cœur des gens.
Neferet Nub-Hotep
Revenir en haut Aller en bas
Mendo Tjay
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Mendo Tjay
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : Mun'Khet'Isi
Dim 24 Mar - 21:56
« Ce n'est ni votre panier, ni même votre jolie minois qui m'a poussé à vous éloignez du garde, c'est vôtre naïveté. Pharaon ne tardera pas apprendre pour cette affiche et que croyez-vous qu'il fera? Les Elus ne doivent pas approcher de ce galion, il nous fera espionner, traquer peut être et puis la princesse... Gageons qu'il ne restera pas bras croisé. »

Ainsi avait-il parlé avant de continuer à s'enfoncer dans la venelle. Doucement il avance jusqu'à arriver à des escaliers qu'il descend tout aussi lentement, engageant sa sœur à le suivre jusqu'à une porte. Rien ne laisse transparaitre sur ce qu'il y a au delà de ce seuil.

« Tu ne crains rien de ma part, je ne te veux rien si ce n'est échanger quelques mots. »

Il la fixe attendant sa réponse et lui indiquant du bras qu'il lui laisse le soin de pousser elle même la porte afin que son choix ne soit en rien subit, mais assumé.
Mendo Tjay
Revenir en haut Aller en bas
Neferet Nub-Hotep
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Neferet Nub-Hotep
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
CHAPITRE 01 ▬ BEYOND THE SEA 028ab9ee98f98daabebb2dd3e74c26df
Allégeance : Ba'alat - Fidèle de Semiramis, pour l'instant.
Mar 26 Mar - 23:59
Attentive, elle écoute l’inconnu se justifier. Tiens donc. Elle devrait rebrousser chemin rien qu’à entendre « joli minois ». L’a-t-il bien regardée ? Bien stupides sont les hommes qui s’efforcent de gaver les êtres disgracieux comme elle de compliments hypocrites. Comme si cela allait changer quoi que ce soit. Neferet lève les yeux au plafond. Et tique sur ses derniers mots. Sa main libre tapote avec nervosité sur sa robe étriquée.

« Ce serait une erreur. »

Syllabes lâchées, mais trébuchantes. Comment douter de Pharaon ? Et pourtant, il pourrait bien attiser le courroux des Dieux en agissant de la sorte. Tout cela pour une infante née femme, jamais destinée à gouverner. Semiramis n’est peut-être qu’une poupée d’apparat, mais a eu la sagesse de ne pas faire front par les armes. L’avis des déités se suffit à lui-même ; ce n’est qu’une question de temps, espère-t-elle, avant que le patriarche n’entende raison.

Neferet se fige devant la porte que lui montre l’éphèbe. Ses prunelles hésitent entre l’homme et l’entrée. Échanger quelques mots, qu’il dit. Elle pince les lèvres. Il prétend lui donner le choix : ouvrira-t-elle son propre piège ? Et si elle part, la suivra-t-il ? L’issue cacherait-elle quelque complice ?

« Très bien, souffle-t-elle. Mais je n’ai rien à cacher. C’est pourquoi je te demanderai de laisser la porte ouverte, afin de me prouver ta bonne foi. Toutes tes précautions ne te rendent pas plus rassurant, bien au contraire. »

D’un pas sûr, Neferet le devance pour pousser le bois de sa main libre.
S’il le faut, elle châtiera l’impudent. Son don a déjà calmé un prédateur ; et sa porteuse n’hésitera pas à s’en servir.
Neferet Nub-Hotep
Revenir en haut Aller en bas
La Voix
VOX POPULI, VOX DEI
La Voix
Jeu 2 Mai - 23:42
CHAPITRE 01 ▬ BEYOND THE SEA 1556831733-digitalart-1556831698276-53

Intervention PNJ



Une bonne chose de faite. De cette manière, nul ne saurait accroître la colère du grand Pharaon.

Adagio, les morceaux de papier se teintent de boue, tandis que l’homme peine à retenir l’extension d’un fasciés grimaçant. Cette étrange mimique, lui-même s’avère incapable de la comprendre, dans le fond ; une part de son être sent le soulagement de ne pas avoir à en venir aux actes, l’autre demeure incapable de se réjouir et conserve ce dérangement en son sein. Une bizarrerie sans nom, vous dirait-il. Pourtant, le soldat se contente malgré tout de refouler les envies nourries par une vaine espérance.

Il ne le sait que trop bien : sa présence n’a guère la réflexion pour but, mais l’exécution des ordres. Les ordres d’un dirigeant dont le pays a déjà bien trop souffert. En cela, ni le sentimentalisme ni l’échec ne sont permis. Parait-il qu’ils découlent d’une origine commune, selon les paroles de cet homme, tout du moins.

Coi, le guerrier s’éloigne de quelques mètres, vadrouille de part et d’autre de la place où dorment les restes d’une annonce annihilée. Ô il ne trouve nulle satisfaction en cela, mais il s’agit de son travail. Surveiller, dissuader, reporter. Et, si les tensions viennent à croître, prendre les mesures nécessaires. Les ordres sont éternels, les ordres sont immuables. Voilà la triste réalité qui se dessine sur les traits de la belle Ba’alat.

Lentement, l’espace naît de nouveau, bercé entre la stupeur et la colère ; la foule disparaît tant bien que mal tantôt dans la précipitation humaine, tantôt dans la lassitude, tandis que d’autres se figent devant les représentants. Bousculés, salis, satisfaits, de nombreux sentiments se jouent-là, contradictoires. Pour autant, tous se rejoignent en un seul et même point : Il n’y a rien d’autre à faire.

« Qu’en est-il des Élus qui voudront embarquer ? »

L’homme retient la gorge menaçant d’extirper un raclement, se retourne pour faire face au bout de femme suffisamment curieuse pour oser prononcer les mots interdits. Curieuse, ou plutôt naïve. Toujours est-il qu’elle se tient devant lui, en quête d’une réponse. Un instant durant, le gardien demeure interdit, la toisant des quelques centimètres qui séparaient leurs crânes. Finalement, la sévérité l’emporte, le souffle transperce sa gorge alors que sa main quitte la ceinture pour s’avancer vers la jeune femme.

« Excusez ma sœur, gardien, elle est curieuse et malavisée. Nous nous retirons avec votre permission. »

Assurément est-il coupé dans son élan, sans doute pour le meilleur. Force est d’avouer que l’Inconnu arrive au bon moment. Un silence bref s’installe, bien assez vite brisé par le bruit d’une langue qui claque sur le palais ; contraste surprenant lorsque l’on prend le temps de l’observer, remarquant que les épaules se relâchent succinctement.
Une couche rajoutée à la mascarade qui se déroule devant ses yeux. Les mots trompent peut-être les hommes, mais les signes verbaux et physiques, eux, sont fiables. En dépit de cette constatation, le soldat ne réagit pas ; il ne voit en cela qu’une manière d’en finir plus rapidement.

«C’est le mot , marmonne-t-il dans sa barbe illusionnée alors même que la main débute un mouvement vertical répétitif. Ouais ouais, dégagez de là avant que je ne change d’avis.»

Parce qu’il faut jouer le jeu, jusqu’au bout.
Son regard déménage, se porte désormais sur les alentours pour guetter un potentiel voyeur, furtivement. Personne, fort heureusement.

***

À quelques mètres de là, un homme aux cheveux grisonnants s’adosse au mur de pierre qui maintient une maisonnée, marmonne des formulations déformées par une mâchoire abîmée à ce qui semble être ses deux petits-enfants. Rien de bien important, à vrai dire. Tout n’est qu’une histoire de dos douloureux, un désir éprouvé quant à retourner dans leur foyer, invitant toutefois les enfants à finir leurs activités, chamboulées par toute cette scène des plus incongrues.

« On rentre avec toi Papi. Si on te laisse partir seul, on va encore te perdre dans un coin. »

Parce que personne ne l’aiderait. Nonobstant la remarque unanime des deux chérubins, celui qui ne perçoit que l’obscur ne peut retenir un rire amer ; Ba’alat n’est plus ce qu’elle fût en son temps. Une époque pourtant pas si lointaine, mais dont les attitudes l’ont profondément transformée. La peur engendre la méfiance. La méfiance meurtrit les âmes. Puis, finalement, elles disparaissent dans l'antre de l'indifférence.

« Si vous voulez vous rendre utiles les enfants, ne vous préoccupez pas de moi et finissez ce que vous avez à faire. Dans le pire des cas, je peux vous attendre quelque part. Ah, Isi, n’oublie pas de me prendre quelques fruits sur le chemin ! »

Ou tout simplement rentrer, d’une manière ou d’une autre. Quelques éclats de rire, deux moues, et des murmures derechef. Aussi, quelques pièces données à chacun avant qu’ils ne s’éloignent dans des directions opposées.

Une fillette parcourt une dizaine de mètres, s’arrête pour observer les alentours. Du coin de l’œil, elle remarque les charbonneux qui s’engouffrent dans un bâtiment. À cela, un soupir s’extirpe de ses lèvres, soucieuse d’avoir laissé partir la porteuse de fruits. Un instant, le pied tâtonne le sol dans un air presque frénétique. Elle hésite, mais pas longtemps ; il ne suffit que de quelques instants pour qu’elle se dirige plus en avant de la place, laissant s’échapper le mot fruits à plusieurs reprises. Finalement, elle s’approche de la porte entrouverte, frappe doucement contre le matériau. Une, deux, trois. La poigne se renforce, avant de cesser brusquement.

« S’cusez-moi m’dame, j’pourrais avoir un ou deux fruits svouplé ? »

Plus loin, le second se disperse dans les ruelles adjacentes, déambulant ici et là à la recherche de ce qui pourrait potentiellement lui rapporter un peu d’argent. Ou d’intérêt. À l’angle, il déniche deux personnes qui chahutent, visiblement mécontents de l’intervention des sentinelles du Pharaon.

« Jusqu’à quand ça va durer, ces conneries ? »

Bonne question.



HRP @Mendo Tjay & @Neferet Nub-Hotep:

HRP nouveaux participants à l'évent:
La Voix
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: