Il n'était de secret pour personne que la charmante O'dianna et la sévère Dionysia ne s'appréciait guère. On aime raconter que c'est ce qui se passe très souvent chez les femmes de pouvoir, et que donc il est de nature qu'un homme est plus à même de diriger sans se tirer par le chignon. Amusant quand la Mater sait à quel point les hommes se tuent entre eux en secret, se provoquant sans cesse en duels déguisés, faisant disparaitre un militaire du jour au lendemain sans que personne ne sache, ou s'en intéresse. C'est ce qu'en avait décidé un beau matin les deux femmes draconides. Finalement elles pouvaient être d'accord sur quelque chose pour une fois. Les deux se cachaient des choses, assez pour en être à un point où elles ne pouvaient avancer. O'dianna n'était pas cette femme bienveillante à qui on accordait les bonnes grâces. Il n'avait pas été difficile de connaître certains secrets intimes de son ennemie. Mais cette dernière avait bien remarqué chez la Mater ses idées révolutionnaires et dangereuses pour l'homme. Il était temps d'en finir. À Invictis, un duel se fait rarement entre deux femmes. Toutes deux en avait alors décidé ainsi : elles amèneraient un champion, gracieusement payé, pour un combat à mort. La gagnante pourrait ainsi asseoir sa force sur l'autre. Tel en avait été décidé ainsi. Mais Dionysia savait que l'une comme l'autre, elles iraient plus loin que simplement observer la mort de son champion. L'une d'entre elle devait se tenir prête à se faire casser quelques os, jusqu'à qui sait, mourir.
La Mater Morsus et Le Crépusculaire s'était donné rendez-vous à quelques rues de la demeure d'O'dianna. La draconide n'avait pas choisi ce gladiateur humain au hasard. Elle avait entendu quelques rumeurs, assez proches de la réalité pour sembler plausibles, entre lui et son ennemie. Ils seraient liés par une histoire sordide. Vêtus d’habits discrets, pour ainsi se faufiler dans les rues sombres, ils entrèrent par la porte arrière de chez O'dianna, qui les attendaient dans sa Cour. Là, un duel aurait lieu, autour d'un jardin somptueux et entretenu, et un point d'eau agréable dans lequel se baignait. Arcania, son protecteur pour le duel, partait avec un handicap : il ne connaissait pas ces lieux. Ou en tout cas, Dionysia ne pensait pas qu'il les connaissaient bien plus qu'on pourrait y songer.
- Bonsoir O'dianna.
La femme en question s’avança vers eux, accompagnée de son champion.
Dionysia Morsus Cornelium
Arcania Nemoris
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Jeu 10 Jan - 11:41
- Alors, étranger ? Quelles histoires as-tu à nous raconter ce soir ? - Hum...Je ne sais pas...Vous voudriez quel genre ? - Une bien sympathique, sordide, de vengeances peut-être ? - Ah, je sais laquelle vous raconter alors...
Je vais vous raconter une histoire de vengeance entre un homme et une femme qui, autrefois, le maltraita comme jamais vous ne pourriez imaginer. Cet homme, enfant, vécu différentes troubles allant des sévices physiques et classiques jusqu'aux pires sévices sexuels. Arcania, tel était le nom de notre protagoniste, avait vu son innocence disparaître de manière précoce, alors qu'il fut recueilli par la belle O'Dianna. Mais ce n'est pas sur cette partie que je vais m'étaler. Oh non, celle-ci n'a guère d'intérêts à vos yeux. Ainsi donc je vais vous raconter la nuit où ces deux personnages se retrouvèrent.
Arcania, comme chaque jour, s'entraînait dans l'Arène en vue des combats classiques qu'il devrait réaliser. Mais, alors qu'il rangeait son épée dans son fourreau, il reçut la visite d'un homme au service d'une certaine Mater Morsus. L'homme aux allures de majordome lui expliqua que celle-ci avait besoin de son aide, en prévision d'un duel officieux et qu'une grosse somme d'argent était en jeu s'il parvenait à le gagner. Notre gladiateur ne craignait guère la mort et au vu de ses futures desseins, une grosse somme d'argent l'aiderait à partir en voyage. Ainsi donc, il accepta sans imaginer qu'il allait se battre pour une draconide contre une autre consœur.
Imaginez donc bien la situation. Aussi dois-je souligner le trait raciste d'Arcania qui, après s'être fait maltraité par la draconide O'dianna, portait un regard glacial et empli de haine à l'égard des différentes races qui peuplent notre monde. Mais la bourse d'or le forçait à mettre sa haine de coté.
Ainsi, il retrouva sa commanditaire dans une rue passante. Sans dire un mot et vêtu d'habits discrets, encapuchonné, il se tint au coté de la draconide. Mentalement, il pestiférait mais l'or était sa seule motivation. Ils prirent alors quelques autres rues puis passèrent par une porte qui disait vraisemblablement quelque chose au gladiateur. Le calme était le maître des lieux et, alors qu'ils s'avancèrent, une cour de riche et noble se présentèrent à eux. Comme un furieux coup de bouclier dans la tempe, Arcania reconnut cette cour et cette demeure qui prônait en hauteur. Et, alors qu'ils faisaient face aux personnes défiées, la femme surnommée Mater Morsus parla et ses paroles, bien que brèves, furent assommantes pour notre homme.
- Bonsoir O'dianna. fit-elle alors que tous se faisaient face. Le champion d'O'dianna faisait une tête de plus que tout les personnes présentes et semblait grommeler quelques paroles monstrueuses. En somme, c'était un géant qui portait dans sa main une massue simple mais brutale. Arcania, toujours dissimulé dans son capuchon ne tenait aucun mots et se contentait d'observer.
- Bonsoir Dionysia. Alors, prête à régler nos différends ? Je te présente Goliath, mon champion. C'est un géant connu de l'île de Dessium et on raconte qu'il aurait écraser de ses mains, bon nombre de crânes de guerriers voulant le défier. Un très bon choix, tu ne crois pas ? lui fit-elle tout en essayant de découvrir le visage d'Arcania. D'un air hautain, elle continua son discours tandis que le géant posa sa lourde massue sur le sol de la cour. - Et toi, ma chère ? Quel personnage saugrenu viens-tu présenter ? Il m'a l'air bien maigrelet à coté de mon champion. Et puis, ne peux-tu pas lui enlever cet accoutrement ? Qu'on découvre son minois crispé par la peur ?
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