Ba'alat, la dynastie du soleil éternel
Les Ba'alates sont un peuple
fasciné par la mort et dont toute la culture repose sur le passage dans l'au-delà; pour eux, toute la vie n'est qu'une longue préparation afin d'entamer leur voyage vers le repos éternel. Ils vénèrent les Dieux Sombres et l'ambition de leur existence est d'avoir les meilleurs
rites funéraires possibles, afin de s'assurer leurs faveurs dans ce qu'ils appellent "L'Outremonde", la vie éternelle après la mort de la chair sur terre. Ainsi persuadés que leur âme ne fait que passer
brièvement dans leur enveloppe corporelle, c'est un peuple brutal qui n'a pas peur d'affronter le danger de face.
▬ Ba'alat se prononce
ba a latt.
▬ Ses habitants s'appellent les Ba'alates.
▬ Les races y vivant à l'état naturel sont les Humains, les Sphinx, les Manticores et les Akephalos.
Géographie
Ba'alat est une île très plate au climat aride, composée principalement d'étendues désertiques et de vallées souterraines : il n'y a aucun relief en hauteur, mais au contraire de grandes crevasses béantes dans lesquelles le sable s'engouffre toute l'année sans qu'on sache exactement où est le fond.
Carte de l'île
Distances estimées entre les points névralgiques de l'île:
Gallica - Desert : trois jours.
Heliopolis - source du Maghara : quatre jours.
Heliopolis - Canyons: six jours.
Ces temps de trajets sont estimés pour
un trajet à cheval en restant sur les routes principales.
Si vous faites le trajet à pied,
multipliez les durées par 2.
Si vous faites le trajet en
empruntant des routes secondaires afin de rester dissimulé, rallongez également votre voyage d'un jour ou deux.
Lieux importants
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La nécropole d'Héliopolis : Aussi appelée Cité des morts, c'est un quartier entier séparé du reste de la ville, à la lisière de l'endroit ou le Maghara se jette dans la mer. De vastes bâtiments en pierre blanche renferment aussi bien sépultures monumentales que de modestes tombes. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est un lieu grouillant de vie, ou les vivants viennent régulièrement rendre visite aux morts.
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Le temple de Nitocris : La déesse favorite des Ba'alates est révérée dans le plus beau temple du pays, au cœur du désert : bien qu'il est difficilement atteignable, seulement après plusieurs jours de marches dans les dunes arides, ce pèlerinage est considéré en lui-même comme un signe de respect qu'on lui porte.
Histoire
Chronologie rapide
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Vers -900 AC: Premières traces imagées de créatures ailées semblant dominer du haut de structures pyramidales.
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Vers -700 AC: Trois quarts de la population de l'île est anéantie en quelques jours après qu'une terrible maladie se soit abattue sur le pays. Les survivants l'attribuent à la colère d'As'Aath, dieu crocodile et divinité gardienne du fleuve-mère Maghara, après que des corps en putréfaction aient été jetés dans le fleuve, provoquant son ire. L'empoisonnement de l'eau due au risque bactériologique est évité par la suite en passant une loi forçant les gens à enterrer leurs morts.
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An -652 AC: Début du règne du Premier Pharon. Un traité d'état est publié pour interdire le peuple de naviguer au delà de la ligne d'horizon de l'Océan; seul le premier-né du souverain ira, à chaque génération, se sacrifier au nom de son peuple pour apaiser les Dieux.
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An -455 AC: Première trace écrite traitant de l'étude d'un cas de mort-vivant revenu à la vie et condamné à pourrir sur place, échéance repoussée par sa capacité à absorber l'énergie vitale des vivants. Il est lapidé, coupé en morceaux puis enterré, sa tête remuant toujours. Début du renforcement des lois destinées à préparer le passage dans l'après-vie.
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An -333 AC: Un Sphinx prédit que le jour ou l'Élu des Dieux reviendra toucher le sol après avoir franchi l'horizon et passé dans l'Outremonde, la fin de l'univers commençera.
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An 0 (Année du premier Contact): Envoyée comme le veut la tradition à ses dix-huit ans, la princesse
Semiramis El Kesh'tet Amenhotep franchit avec succès la Malédiction d'Haute-mer et revient saine et sauve à Heliopolis, bien que le reste de son équipage est décimé.
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An 01 AC : La rumeur d'une guerre civile enfle à Ba'alat tandis que le peuple se scinde en deux factions : les partisans du Pharaon et les partisans de la princesse héritière. Ces derniers pensent que Semiramis est l'envoyée des Dieux Sombres et la seule capable de voyager dans l'Outremonde et d'en revenir vivante.
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An 02 AC: Période de Jeu actuelle.
Culture
Le climat aride rend leur mode de vie rude : il faut beaucoup d'endurance et de travail afin de réussir à rendre la terre sableuse assez fertile pour faire pousser de quoi vivre. Le soleil tape dur et assèche tout avec une extrême rapidité, mais la présence du fleuve Maghara permet de creuser des canaux qui viennent irriguer les champs qui longent le cours d'eau, créant ainsi une agriculture florissante. Généralement, les villages s'organisent autour de ces canaux, et c'est toute la population qui met la main à la pâte dans leur création et leur entretien, la présence précieuse de l'eau étant vitale.
L'entraide au sein de la communauté est ainsi une valeur importante, et les gens sont généralement très proches les uns des autres, pouvant compter aisément sur l'aide de leur prochain. En revanche, ils voient les inconnus avec beaucoup de méfiance, surtout ceux venus de la capitale. Il existe un véritable fossé entre le petit peuple suant sang et eau pour tirer de la terre de quoi nourrir tout le pays, et les notables de la ville qui ne connaissent pas les difficultés de la vie en campagne.
Apparence
Les Ba'alates ont une apparence reconnaissable de loin. C'est le seul peuple dont même les plus pauvres prennent soin de leur apparence en empilant des couches de vêtements colorés. Le niveau social d'une personne est ainsi facilement reconnaissable à la richesse et la quantité des étoffes utilisées; plus une tenue est extravagante et tape à l’œil, plus son propriétaire est susceptible d'appartenir aux castes les plus aisées. Malgré la chaleur, ils ne se contentent pas de porter plusieurs chemisiers les uns sur les autres, mais se bariolent aussi le visage de peintures vives de type tribal, en respectant d'anciennes traditions nationales. Ainsi, en fonction des couleurs utilisées, du type de motif, et de leur emplacement, il est possible de connaître la région d'origine, le statut marital et le métier d'un homme ou d'une femme.
Quelques exemples :
Les jeunes filles vierges cherchant un époux se peignent des
cercles roses autour des joues.
Les jeunes filles promises à un homme, elles, optent pour des
cercles jaunes.
Après le mariage, les femmes peignent un
triangle bleu sous leurs yeux pour signaler qu'elles sont prises.
Une veuve qui a perdu son époux peindra ses triangles
en sens inverse et en
noir.
Ce ne sont bien sûr que des variations d'un même exemple, et la liste n'est pas exaustive. Si vous souhaitez en faire usage en jeu, il est préférable de ne pas être trop précis sur les couleurs et formes afin de ne pas se contredire entre joueurs.
Coutumes
Leur rapport à la mort étant exacerbé à l'extrême, les pires crimes pour eux sont non seulement l'acte de la donner sans le consentement de sa victime (le meurtre) mais aussi ceux de bafouer un cadavre et profaner une tombe. La seule exception concerne les criminels, traités extrêmement durement dans la société.
Le peuple entretient une relation d'adoration et de défiance avec leurs dieux; ils sont aimés et craints à la fois. La croyance populaire est que chaque fléau qui s'abat sur la population (sécheresse, famine, maladie…) est la conséquence directe des gestes de chacun, principalement un manque de foi. Aussi, il est coutumier de faire de nombreuses offrandes sur les différents autels des divinités, et l'année est ponctuée de fêtes et de cérémonies glorifiant leur grandeur.
Système monétaire
Leur société repose sur un système de redistribution des biens passant par le gouvernement, qui collecte des taxes sous forme alimentaire ou monétaire chez chaque foyer en fonction de sa taille et sa richesse. Les habitants des villages paient donc leurs impôts avec le fruit de leur labeur, un tiers de leur récolte étant ainsi réclamé par les scribes chaque mois.
Cette récolte est ensuite redistribuée parmi la population d’Héliopolis par le salaire, de manière juste en théorie. Mais en pratique, la corruption est très répandue et certains reçoivent beaucoup plus que nécessaire pour vivre, leur permettant de spéculer et revendre à prix élevé la nourriture.
Ba'alat frappe tout de même sa propre monnaie, l'
Obole, une très fine galette aplatie de bronze qui présente un trou en son milieu. Elle est généralement utilisée pour les achats d'une grande valeur, comme l'immobilier (une maison valant une centaine d'oboles), le peuple préférant le troc pour leur vie quotidienne.
Alimentation
Grâce au soleil qui brille presque toute l'année et a l'abondance amenée par le fleuve-mère, ils pratiquent l'
agriculture de masse et font pousser beaucoup d'arbres fruitiers dans de grands vergers : des dattes, figues, grenades, melons et raisins.
La
viande est consommée de façon plus occasionnelle et sert surtout lors des banquets; il est difficile de la conserver toujours en raison de la chaleur, et après avoir abattu l'animal, elle est généralement séchée ou fumée en de longues lamelles qui peuvent être transportées facilement et gardées longtemps.
On boit beaucoup de
bière en toute circonstances : aux champs, à bord des bateaux, dans les réceptions. Elle fait aussi bien le bonheur de pharaon que celui du simple paysan. Cette boisson est élaborée avec du froment, de l'orge, et des dattes dont le sucre assure la fermentation du breuvage. Certains aiment la corser avec des herbes et davantage de sucre pour en augmenter la saveur et le degré alcoolique.
Système judiciaire
Les procès intentés contre ceux qui mettent en danger la sécurité de l'État sont placés sous la jurisprudence du gouvernement par l'intermédiaire du vizir, mais quand il s'agit de délits mineurs, la justice est rendue par des scribes, représentants de la communauté où l'infraction a été commise. La condamnation la plus courante n'est pas la peine de prison mais l'
obligation aux travaux forcés : le reconnu coupable doit rejoindre les exploitations minières comme les carrières de calcaire.
En réalité, les pauvres sont plus défavorisés même si leur éloquence leur laisse parfois une chance de faire valoir leur bon droit. La corruption est très répandue et les pots-de-vin sont monnaie courante : graisser la patte est parfois un moyen suffisant pour obtenir gain de cause.
La
peine capitale est effectuée de deux manières : les femmes sont forcées de se suicider par l'ingestion d'une décoction de poison, et les hommes subissent pire : la victime est empalée juste en dessous du sternum sur un pieu planté à la verticale, puis laissée telle quelle jusqu'à ce que mort s'ensuive, la personne se faisant lentement transpercer sous l'effet de la gravité. Dans les deux cas, la mort est extrêmement lente et douloureuse.
Régime et situation politique
Ba'alat est un
État pharaonique : tirant sa légitimité des dieux, le pharaon est l'État à lui seul et en assure les fonctions essentielles depuis son trône. Il est l'administrateur principal du pays, le chef des armées, le seul législateur, et le prêtre suprême. Il lui revient de choisir
seul la politique à mener. Cependant, il délègue l'exécution de ses décisions à une cohorte de scribes, de conseillers et de fonctionnaires, grâce à l'aide de ses
vizirs, l'équivalent des ministres qui sont chacun dédiés à une fonction bien précise.
Forces armées
Ba'alat étant une
civilisation fluviale qui tire sa richesse du fleuve Maghara, la majorité de ses forces armées est composée de soldats-marins affectés à des voiliers pouvant transporter jusqu'à une cinquantaine d'hommes; ce sont généralement de longues barques à fond plat sur lesquelles plusieurs mâts permettent au vent d'en gonfler les voiles suffisamment pour les faire glisser à leur convenance, tout en abritant les soldats du soleil écrasant.