Pas les pire, hein. Cela n'étonnait guère la capitaine, qui elle aussi, avait fort mauvaise image des habitants de Celeia- une ville qu'elle avait fui dès sa majorité. C'était la mer qui l'attirait, qui l'appelait, sur laquelle elle avait envie de passer toute sa vie, sentant le roulement des vagues sous ses pieds- pas les pavés de pierre de la ville. Qu'importe si c'était un exercice périlleux de rester en vie en mer. L'horizon ne faisait que s'élargir, après tout, et bientôt, elle ne reviendrait pas non plus.
Ouvrant un bouton supplémentaire de son chemisier entre ses doigts avant de s'éventer comme elle le pouvait, la chaleur du feu l'ayant visiblement affectée.
« Je vois. Nous comptons rester à Novae encore une quinzaine, après quoi le Tesserarius reprendra la route vers une autre ville de province; elle viendra vous voir avant cela, je vous en fais la promesse. » termina Meredith, avant de se relever, non sans au passage offrir une vue plongeante au soldat. Ils avaient terminé leur explication et leur repas, et il était temps d'entamer la journée; mais avant cela, une réflexion se forma sur ses lèvres, et elle posa sur lui un regard doré interrogateur.
« Je ne vous ai pas encore demandé votre nom, messire? »
Lycoris de Sombresang
Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Allégeance : Invictis
Mer 26 Déc - 23:13
Le regard de Valerius fut irrémédiablement attiré par le décolleté plongeant de Meredith. Sa surprise allait toujours en grandissant quant aux manières de la jeune femme. Il n’en était pas déçu pour autant, au contraire. S’il avait connu plus de personnes comme elles à la capitale, la quitter aurait certainement été plus difficile.
Le légionnaire ne se garda pas non-plus de profiter de l’agréable vue qui lui était proposée, un fin sourire en coin. Il ne savait pas si elle le faisait exprès ou si c’était simplement sa manière d’être. L’une comme l’autre raison était intéressante.
Le Cerbère réalisa alors qu’il avait à peine écouté ce qu’elle avait dit, et rassembla ses idées pour reformer une phrase cohérente dans son esprit qui correspondait au mieux à ce qu’elle avait pu dire, puis acquiesça en silence, se levant lui aussi. La question qui suivit, quant à elle, le fit remarquer à lui aussi qu’il ne s’était pas non-plus présenté auprès de Lycoris.
« Valerius. »
Une hésitation le prit. Il aurait aimé s’arrêter simplement là, mais il n’y avait pas qu’un Valerius dans la forteresse, et si la sauvageonne devait venir lui présenter des excuses, elle aurait besoin de le trouver facilement. Retenant un soupir, il reprit.
« Valerius Ancilia. »
Avec un peu de chance, cette information n’influencerait pas l’attitude de la belle comme c’était souvent le cas…
Valerius Ancilia
Lycoris de Sombresang
WE ARE THE GODS AMONGST MEN
Allégeance : L'Empire
Mer 26 Déc - 23:38
Ils se mirent à marcher, emprunter le même dédale de couloir qu'a l'aller, afin de revenir dans la cour de l'auberge dans laquelle le cheval du soldat l'attendait, un palefrenier lui tenant les rênes. Mais pendant ce temps là, Meredith était plongée en pleine réflexion suite à la présentation du Cerbère.
« Valerius... Valerius... »
Ce nom lui disait bien quelque chose, et c'est avec un intérêt renouvelé qu'elle l'observa sans se gêner, n'ayant de toute manière rien raté de la façon dont lui-même l'avait regardée. Elle avait l'habitude- et prenait plaisir à ce petit jeu.
« Ah! » s'exclama t-elle, cognant son poing contre sa paume, le bruit faisant sursauter le pauvre hère qui tenait le cheval, manquant de lui faire lâcher les lanières. Le personnel de l'auberge était visiblement peu habitué à des invités aussi extravagants que les Sombresang... Surtout quand il s'agissait de femmes. A ne pas en douter, ils fêteraient entre eux le départ du cortège du Tesserarius...
« Vous êtes ce gladiateur » s'émerveilla Meredith, sans préciser de quoi elle parlait, avant de lui envoyer une claque dans le dos comme à un vieux camarade. Une vraie célébrité locale, et évidemment c'est à lui que sa cousine était allé chercher des noises. Classique.
« Je comprends mieux pourquoi vous ne vous êtes pas laissé faire par la petite Lycoris. En tout cas, c'était un plaisir de vous rencontrer. Si à l'occasion vous avez envie de faire un tour en mer, je vous ferai monter sur mon bateau » ria la jeune femme, terminant ses adieux par un grand sourire faisant ressortir la beauté de ses dents blanches contre sa peau mate.
Lycoris de Sombresang
Valerius Ancilia
DEAD MEN DON'T BITE
Allégeance : Invictis
Jeu 3 Jan - 19:27
Apparemment, la rencontre s’arrêterait là, tandis que la jeune femme semblait le raccompagner distraitement jusqu’à l’extérieur où l’attendait toujours sa monture, inutilement retenue par les rennes par un palefrenier. Si tous les chevaux n’étaient pas exemplaires, il fallait admettre que la Légion savait tout de même élever ses animaux vers une obéissance remarquable. De nombreux voleurs de chevaux s’étaient d’ailleurs déjà vus renverser avec violence après avoir tenté d’enfourcher les bêtes de l’armée, mais ceux qui l’amusaient le plus étaient ceux qui restaient immobiles malgré tout ce qu’un bandit pouvait tenter de lui faire faire. Celui-ci aurait attendu son maître dans n’importe quelle situation, attaché ou non.
Si le garçon qui tenait les rennes sursauta à l’exclamation de la femme de couleur, ce fut la claque dans le dos du légionnaire qui fit réagir la monture du Cerbère qui l’apaisa rapidement d’une caresse sur le museau. Un faible sourire s’était sculpté sur les lèvres de Valerius en écoutant son interlocutrice, ravivé par la proposition finale d’être invité sur le navire de la Sombresang.
« Je vous prends au mot. J’emmènerai tout de même des bandages, par précaution. »
La pique était facile, mais le rire qui l’accompagna était sincère. Valerius était loin d’être un marin, lui qui peinait même à se considérer comme un cavalier. C’était sur terre qu’il se sentait le plus à l’aise, solidement appuyé sur ses deux jambes - ou ses quatre pattes. Mais bousculer parfois ses habitudes n’était pas un mal, et puis sa compagnie serait certainement agréable.
Le Cerbère salua la belle, puis prit congé une fois en selle. La chaleur du soleil toujours levant contre son visage était agréable en ces basses températures, et la cité continuait de s’éveiller. Ses camarades étaient probablement déjà en poste à l’heure qu’il était, mais il ne les rejoindrait pas.
À défaut d’hiberner quelques mois, il comptait bien s’autoriser une journée de repos.
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